Le commerce équitable s’inscrit avant tout comme un modèle d’économie éthique et responsable. Né d’une démarche collective, militante et désireuse de faire évoluer le monde, il est encadré par un cahier des charges rigoureux. Le commerce équitable s’appuie principalement sur 3 grands axes : les modes de production, de commercialisation, et de consommation, le tout dans un objectif de développement durable.
Les grands principes du commerce équitable
Le développement durable visé par le commerce équitable contribue à assurer de meilleures rémunérations aux agriculteurs et producteurs, à faire respecter les droits fondamentaux des travailleurs et à préserver, autant que possible, l’environnement.
La mondialisation a créé de fortes inégalités au fil du temps, en plus d’être néfaste à notre belle planète. Les petits producteurs, premier maillon de la chaîne, subissent de nombreuses formes d’exploitation et de violations de leurs droits du travail les plus élémentaires. Porté et encouragé par plusieurs ONG et entreprises engagées, le commerce équitable s’oppose donc à ce modèle économique.
Les inégalités du commerce mondial
De nombreux produits de consommation quotidienne sont importés d’Afrique, d’Amérique Latine ou d’Asie : le café par exemple, mais aussi le thé, le cacao, les bananes, et bien d’autres aliments encore. Les ouvriers qui travaillent dans les cultures de ces produits souffrent de nombreuses injustices. Premièrement, le prix des matières premières est fixé par les bourses mondiales, bien loin des réels coûts de production. Les paysans qui travaillent sur de petites exploitations familiales vivent donc dans une grande précarité. Ils n’ont aucun pouvoir de négociation des prix de vente de leurs récoltes et endurent un rapport de force injuste et déséquilibré. Les petits paysans ne disposant pas de solutions de stockage efficace sont aussi parfois contraints de vendre leurs produits périssables rapidement, à un prix qui ne couvre pas toujours leurs coûts de production. Comment envisager l’avenir dans de telles conditions? Que l’on ne s’y trompe pas cela dit: dans les plus grandes exploitations, pas de meilleures conditions de travail pour les salariés dont les droits sont fréquemment bafoués sans qu’ils aient de réelles possibilités de se défendre.
« Les petits producteurs, premier maillon de la chaîne, subissent de nombreuses formes d’exploitation et de violations de leurs droits du travail les plus élémentaires. »
Le commerce équitable pour lutter contre les injustices
Les objectifs du commerce équitable sont ambitieux, mais nécessaires : le commerce ne doit plus être synonyme d’exploitation. Tous les êtres humains doivent pouvoir vivre dignement de leur travail.
Le commerce équitable vise donc à améliorer les conditions de travail et de vie des travailleurs. Avec un revenu stable, les agriculteurs voient leurs conditions de vie – et celles de leur communauté – nettement améliorées, notamment au travers de leur habitat, de l’accès aux soins de santé et de la scolarisation des enfants pour ne citer que ces exemples-là. Le commerce équitable tend à assurer des conditions de travail dignes, décentes et sécurisées. Toute forme d’exploitation ou de discrimination se doit, dans l’idéal, de disparaître. Naturellement, il suppose aussi l’interdiction totale du travail des enfants et une amélioration franche de l’égalité entre les hommes et les femmes. De plus, il favorise l’emploi chez les personnes handicapées qui n’ont pas toujours l’opportunité d’aller à l’école. Par ce biais-là, elles peuvent travailler, obtenir un salaire décent, et subvenir aux besoins de leur famille. Par rapport au commerce conventionnel, le commerce équitable présente des avantages d’ordre économique, social, culturel ou politique qui redonnent véritablement du sens à la transaction commerciale. Il favorise également la mise en avant de produits uniques et de qualité supérieure, qui respectent les savoir-faire traditionnels et font rayonner l’héritage culturel des communautés d’origine tout en s’adaptant aux goûts et aux besoins des consommateurs.
Le commerce équitable est bien moins polluant que le commerce conventionnel
Par rapport au commerce conventionnel, le commerce équitable présente donc des avantages d’ordre économique, social, culturel ou politique qui redonnent véritablement du sens à la transaction commerciale, mais il possède aussi des avantages écologiques notables. Transportés par bateau, les produits équitables ont un bilan carbone bien inférieur aux produits transportés par voies routières ou aériennes. Les critères des labels équitables encouragent aussi des méthodes de production durables comme l’absence d’OGM, la réduction des pesticides et de consommation en eau, permettant de réduire davantage leur impact sur l’environnement.
Finalement, opter pour des produits issus du commerce équitable, c’est la garantie d’obtenir des produits de meilleure qualité, faits dans le respect de normes exigeantes et mettant en avant les savoir-faire traditionnels pour une production à petite échelle autour d’une agriculture respectueuse des travailleurs et de leur environnement.
